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Espoir d’une trêve au Moyen-Orient

Editorial La Presse

Depuis  la prise du pouvoir par les combattants de Hayat Tahrir Cham (HTC) et l’installation du gouvernement de transition,  les projecteurs des médias et de l’opinion publique sont braqués sur la Syrie où les hauts responsables des grandes puissances, chacun de son côté, se déplacent et se bousculent à Damas pour tâter le pouls de la situation politique dans la région. Apparemment, rien ne semble clair, mais les nouveaux chefs syriens montrent un visage plutôt coopératif (et rassurant) avec leurs hôtes occidentaux, et ils demandent une levée immédiate des sanctions internationales. L’intense actualité syrienne avait pris donc le pas sur celle liée au conflit qui oppose l’occupant sioniste au Hamas. Rien n’a changé dans la bande de Gaza, où ses habitants vivent l’enfer ; rien ne change non plus dans les pratiques guerrières et inhumaines chez les bourreaux déterminés à transformer Gaza en un espace sans vie. L’occupant se sert du prétexte (toujours le même) de la présence de combattants du Hamas pour mener des frappes de plus en plus intenses, pas de trêve, même pour le nouvel an : plus de 47 mille morts, 90 civils au cours du week-end et 45 autres lundi dernier. 

Ces frappes interviennent au moment où les négociations indirectes de paix entre le Hamas et l’Etat sioniste se poursuivent non sans blocage.

La reprise de ces négociations tenues à Doha, au Qatar avec les Etats-Unis et l’Egypte, laisse entrevoir l’espoir d’une avancée dans l’interminable guerre d’occupation, déclenchée il y a quinze mois.

Malgré les actions diplomatiques et une pression de la communauté internationale, aucune trêve n’a été conclue depuis novembre 2023. Après des mois de discussions infructueuses ponctuées d’attente et de désillusion, l’Etat sioniste va-t-il enfin arrêter ses mensonges et accepter les propositions d’accord ? Cette annonce fait timidement renaître l’espoir d’une avancée dans cette guerre d’occupation qui a fait des milliers de morts palestiniens, réduisant le territoire de Gaza en ruines et sans perspective de vie.

Des questions aujourd’hui méritent d’être posées, la première concerne celui qui a fait, à chaque fois, saborder toutes les tentatives de paix : Netanyahu et ses alliés au gouvernement accepteront-ils les termes des accords ou feront-ils (comme d’habitude) monter les enchères pour bloquer les négociations ? La deuxième se rapporte à la politique de Trump au Moyen-Orient : l’ami indéfectible de Netanyahou, qui retrouvera son trône le 20 janvier saura-t-il imposer une solution de sortie de guerre et de quelle manière va-t-il procéder ?         

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